mercredi 17 septembre 2014

Démarche #01

Hey !
Problème d’ordi  = j’ai été absente pendant looongteeeemps désolée !!
J'inaugure une nouvelle catégorie, enfin dans le titre puisque j'ai déjà fait un article de ce type. Des articles où je parle de photographes, l'idée étant de situer sa propre démarche dans les différents courants de la photo. Alors attention, ce ne sera pas des articles fleuves, simplement des fenêtres ouvertes sur des photographes. Ou sur n'importe quoi qui peut permettre de construire sa démarche, d'ailleurs.
Aujourd'hui, quelques citations d'Olivier Föllmi, extraites d'un docu Youtube (réalisé par Alexandre Spalaikovitch sur Olivier Föllmi en reportage en Birmanie).
Comment Olivier Föllmi fait ses photos :
« Je vais m’inspirer du quotidien, je vais me balader, lâcher prise, laisser aller, m’imprégner de rencontres, de sourires, de relations avec les gens, de gestes, mais je ne vais pas photographier, […] je vais laisser mûrir, et je vais me dire, j’aimerais prendre cette image que j’ai vue là. Je ne vais pas la prendre sur le vif parce que je ne veux pas tomber dans le documentaire, l’image documentaire ne m’intéresse pas, c’est l’image symbolique, c’est l’archétype qui m’intéresse, donc je vais reproduire ce que moi j’ai vécu, ce que j’ai ressenti, et, je vais le mettre dans un contexte qui photographiquement, artistiquement, me convient, pour donner toute l’essence de l’émotion que je veux reproduire. »

Photo d'Olivier Föllmi


Ce qui m’a interrogé là-dedans, c’est : à quel moment une photo arrête d’être documentaire pour être artistique ? Olivier Föllmi ne prend pas ses photos sur le vif, il contrôle au max la lumière, le lieu, les personnages.
Mais ce n’est pas un travail de studio, ce sont des décors « réels », de « vrais » personnes. Il utilise le réel, en essayant de le contrôler au maximum, pour faire des images qui expriment sa perception du monde.

Photo d'Olivier Föllmi
 Mais, une photo documentaire n’est jamais complètement objective, puisqu’on choisit le cadrage, l’exposition, le point de vue. Puisqu’on a forcément un parti-pris esthétique.
L’intérêt de découvrir tous ces courants de photos, c’est que ça permet de situer sa démarche à soi. Car faire de la photo ce n’est pas seulement appuyer sur le déclencheur, mais pas non plus seulement appuyer sur le déclencheur et penser au cadrage et aux paramètres techniques… Que veux-t’on montrer ?
Par exemple, à l’inverse d’Olivier Föllmi, je préfère capter le réel en le contrôlant le moins possible, mais en contrôlant ma prise de vue… Parce qu’une image belle et forte est encore plus enchanteresse, selon ma perception, si on peut se dire que ce qu’elle montre était présent tel quel dans le monde qui nous entoure.
Le rapport d’ Olivier Föllmi avec ses sujets (photographiques) :
« Mon approche des gens est très humaine, parce que ce sont les gens qui m’intéressent […]. La photo pour moi c’est un moyen de communication, pas un but, c’est un moyen d’aller vers l’autre. Si j’arrive dans un village avec un appareil photo et que je prends des images, je vole mon image. Je pense toujours que si je prends une image […] il faut que je donne quelque chose en échange, il faut qu’il y ait toujours échange pour qu’il y ait belle image. Il faut que je capte une émotion pour pouvoir la transmettre, il faut que je la reçoive, pour la recevoir il faut se donner les moyens de la recevoir, donc il faut s’investir. La photographie pour moi ce n’est pas de la technique, c’est du temps. C’est aimer les gens, c’est vouloir être près d’eux, s’amuser avec eux, partager quelque chose. Pour cela, je vais utiliser la magie, parce que c’est quelque-chose que j’aime, je trouve que la vie c’est de la magie, c’est un théâtre permanent, et en même temps j’aime faire rire les gens, j’aime rire avec eux, avec un langage que tout le monde comprend, la magie c’est universel. »
Une approche très humaine, en totale opposition avec ce que je disais ici ! Et, très astucieux le coup de la magie.
Son conseil aux photographes :
« Avant de penser photographie pense quelque-chose que tu aime, soit passionné par un sujet quel qu’il soit, tu le rendras passionnant, et tu le transmets. Pour moi c’est ça la définition de la photographie, communiquer quelque-chose qu’on reçoit ».

Photo d'Olivier Föllmi 





















J’ai eu le sentiment qu’il photographiait non avec son œil, mais avec son cœur.
Vous en pensez quoi ?
Bye !

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